RÉSUME La question du maintien de la paix et de la sécurité en Afrique en générale et en Afrique subsaharienne en particulier semble grevée d’une ambiguïté congénitale, liée en partie aux procédés diplomatiques privilégiés par les acteurs pour régler les différends au détriment des méthodes coercitives et aussi à la précarité qui caractérise les accords de paix signés. Le choix porté sur quelques pays représentatifs du continent, Mali, Sud-Soudan, et la Centrafrique permet de révéler les succès et les insuccès du modèle africain du maintien de la paix. La reconstruction de l’architecture africaine de maintien de la paix et de la sécurité démontre que le continent est résolument tourné vers la recherche de sa paix et de sa sécurité comme en témoigne la mise en place progressive d’un modèle de justice pénale internationale qui constitue pour lui plus un pari qu’un processus naturel dès lors que sont sollicitées les souverainetés nationales des Etats partenaires. A ce titre, et dans un contexte international caractérisé par la régionalisation des solutions de sortie de crise, la solution qui puisse garantir dans le temps, la stabilité sociale en Afrique ne doit pas découler exclusivement du negocium mais, doit prendre aussi en compte les vertus de l’imperium. Pour une paix durable en Afrique, le recours au droit international de la démocratie est indéniable et rend compte de la conjugaison des mutations régionales et internationales.

Mots clés. Paix- Sécurité- Union Africaine- OISR- souverainetés- Recours à la Diplomatie- Recours à la force- Recours à la justice pénale africaine- Règlement des différends.

Serge François SOBZE

Docteur en Droit Public, Maître-assistant à l’Université de Douala

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