L’Afrique, « terre des confusions ethniques et des minorités sans majorité »1, admet encore difficilement que la protection des droits des minorités est un problème grave qui mérite toute l’attention requise. L’Afrique l’a longtemps niée, estimant que cette problématique ne se posait qu’en Europe2. Toutefois, à l’instar de la question, combien importante et complexe, des droits des minorités, le concept juridique de « minorité » est déjà bien ancré dans le droit contemporain. En effet, c’est le principe des nationalités – destiné à protéger l’Etat-nation – qui favorisa l’apparition et le développement des minorités nationales. C’est à partir du Congrès de Vienne de 1815 qu’est née la méfiance fondamentale des Etats à l’égard des minorités : c’est pour ne pas appliquer le principe des nationalités que les Etats avaient prévu, au profit des minorités,

Oumarou NAREY

Maître-assistant de droit public Enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences économiques et juridiques de l’Université Abdou Moumouni

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