Parler de la singularité du pouvoir politique africain, c’est tenter de défricher non seulement l’extranéité au regard de l’Europe, des formes d’organisation politique africaine mais aussi, essayer de résoudre une équation dont l’inconnu est à rechercher dans la réalité, par delà la modernité.
L’Anthropologie politique revêtue du masque de la science est habilitée à rendre compte de la nature et de l’essence du politique ; les anthropologues politistes ont largement contribué à renforcer les connaissances qui permettent de dissocier la théorie politique et la théorie de l’Etat . Ils ont aussi contribué à la compréhension de l’opposition entre l’idée de l’Etat et la Réalité sociale .
Du point de vue scientifique (mathématiques), la question de la singularité renvoie à une quasi-impossibilité d’expliquer une situation à partir des lois générales ; il faut distinguer la singularité de la particularité. La plupart du temps les recherches semblent jusqu’ici s’intéresser à la particularité ou à la spécificité de l’Etat, du pouvoir et même du droit africain.
Le principe à première vue peut ne pas paraître original puisqu’‘il est connu des mathématiciens et physiciens mais c’est son application au plan juridique et politique qui nous montre que certaines analyses pourraient être comblées sur bien des points. Il s’agira de démontrer non pas seulement la nature du politique mais les rapports entre la Nature et la politique.
L’intention de cet article est de démontrer le fait suivant : l’inégal développement de l’Etat (depuis ses formes primitives à ses formes les plus évoluées), ne peut être pleinement saisi que si l’on peut mettre en lumière l’évolution inégale des formations politiques traditionnelles et modernes qui renvoie aux structures des relations endogènes et exogènes avant et pendant le processus d’implantation de l’ Etat.