Résumé :
L’interdiction faite au juge de connaitre des affaires de l’administration ou de citer devant eux les autorités administratives pour raison de leurs fonctions serait une conséquence logique de la séparation des pouvoirs. S’il n’en était pas ainsi, le juge par son office s’immiscerait dans une fonction qui ne lui appartient pas : administrer. Cette thèse, surannée, conserve toute sa pertinence dans la mise en œuvre du contentieux administratif camerounais. À la question de comment elle subsiste dans le contentieux administratif, la réponse est qu’elle prend la forme et la figure du Ministre-juge, dont la consécration emprunte deux voies principales : l’énonciation d’un domaine du contentieux administratif dont est exclu le juge judiciaire, et la subsidiarité du juge administratif dans la résolution des litiges nés de l’activité des administrations publiques.
Mots clés : Ministre-juge, contentieux administratif, juge administratif, juge judiciaire, justice administrative
Abstract
Prohibiting judges from dealing with administrative matters or summoning administrative authorities before them because of their functions would be a logical consequence of the separation of powers. If this were not so, the judge by his office would interfere in a function that does not belong to him: to administer. This outdated thesis retains all its relevance in the formulation of Cameroonian administrative litigation. To the question of knowing how this thesis shapes administrative litigation, the answer is that it’s entirely exhausted in the theory of the minister-judge, the consecration of which follows two main paths: the formulation of a domain of administrative litigation whose excluded the judicial judge and the subsidiarity of the administrative judge in the resolution of disputes arising from the activity of public administrations.
Key words :Minister-judge, administrative litigation, administrativ judge, judicial judge, administrativ justice