La naissance de la revue « Afrilex – Droits d’Afrique » a eu le succès que nous attendions. Dès la parution du premier numéro consacré au droit du travail en Afrique, nous avons pu mesurer, grâce aux nombreuses réactions des chercheurs intéressés par les problèmes juridiques de l’ Afrique, particulièrement ceux situés sur le continent africain, l’importance que revêt une telle revue pour la recherche sur le développement du droit et des Institutions dans les pays en développement. Les nombreuses contributions qui nous sont parvenues et provenant de chercheurs des diverses structures universitaires de recherche en France, en Europe ou en Amérique, mais aussi et surtout des enseignants et chercheurs des universités africaines, ont très largement dépassé nos attentes et montrent à quel point notre initiative de créer cette revue était attendue et opportune.
Le numéro que nous vous présentons aujourd’hui, comme tous ceux non moins importants qui suivront, répond toujours à cette préoccupation du CERDRADI et de son équipe de permettre, grâce à l’utilisation du système de communication interactif mis à cet effet, à tous ceux qui se préoccupent des questions juridiques en Afrique, à la fois de diffuser leurs idées par le biais d’une publication rapidement accessible et de participer aux discussions dans le cadre du forum qui leur est proposé sur le site.
Les études contenues dans ce présent numéro sont intéressantes, tant par leur diversité, témoignant ainsi de l’immensité des problématiques qui suscitent tant d’interrogations et qui méritent ainsi d’être posées aujourd’hui en Afrique, que par leur contenu, en ce sens qu’elles contribuent immanquablement à la réflexion juridique et politique portant sur un certain nombre de questions de droit relatives au continent africain. La sélection des études à publier dans ce numéro n’était point aisée et c’est avec quelque amertume que le comité de rédaction, devant l’ impossibilité compréhensive de les publier en totalité, en a choisi certaines, sur des critères clairement établis, avec l’ intime conviction cependant que tous ceux qui ont envoyé leurs travaux, verront leurs contributions publiées dans les prochains numéros et dans les meilleurs délais, à l’ issue d’ une évaluation scientifique. L’essentiel pour nous – et vous le comprendrez aisément – est de respecter le choix annoncé dès notre premier éditorial : permettre à tous les chercheurs africains de s’exprimer le plus librement possible et de nourrir le débat sur des questions juridiques cruciales qui secouent quotidiennement l’Afrique. La réflexion sur ce vieux continent est loin d’être épuisée ; elle commence à peine si l’on en juge les profondes mutations survenues depuis une décennie ou annoncées dans le futur. La revue nous permettra de comprendre et d’apprécier tous ces enjeux. Elle offre, à nous tous, un cadre de débats contradictoires et un lieu d’informations, de rencontres où le Droit en Afrique sortira indéniablement remis à sa juste place.
Enfin « Afrilex », faut-il le rappeler, se propose – non sans mal, compte tenu des difficultés à recueillir les données sur le terrain africain – de diffuser autant que possible et dans le monde entier, l’ensemble des informations jurisprudentielles, textuelles et bibliographiques concernant la vie juridique et politique africaine. Les difficultés rencontrées à ce propos et auxquelles tout chercheur sur l’Afrique a été confronté au moins une fois dans sa vie scientifique, explique le caractère encore succinct des rubriques consacrées à la bibliographie et à la jurisprudence. Que nos lecteurs nous en excusent ! L’ambition de les diffuser aux quatre coins du monde reste une de nos préoccupations principales. Elle est grande, mais elle n’est pas irréalisable. Il faut simplement y mettre le prix. Nous nous y attelons, avec détermination.