RÉSUMÉ

Au Bénin et au Cameroun, comme dans d’autres États de l’Afrique noire francophone, l’adhésion à une croyance religieuse apparait implicitement comme une condition que le Président élu doit remplir pour entrer en fonction. Cette croyance est exigée dans la formule du serment qu’il doit impérativement prêter au moment de son investiture. Cependant, une telle exigence restreint la liberté de conscience du Président élu. Mais il s’agit d’une restriction ambivalente. Au Bénin elle peut être regardée comme une exception prévue par le constituant. Au Cameroun par contre, elle apparaît  comme une violation de la constitution par le législateur.

ABSTRACT

In Benin and Cameroon, like in other states in French speaking Africa, the adherence to a religious belief implicitly appears as a condition the elected president has to fulfill before he takes up his duties.  This belief is required in the oath he must take during his swearing in ceremony. Such requirement restricts the application field of the principle of the freedom of conscience. But this restriction is ambivalent. In Benin it appears as an exception prescribed by the constituent power. But in Cameroon, it is a violation of this constitutional principle by the legislator.

François NAMA MAOH

Docteur en droit public Assistant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de l’Université de Maroua (Cameroun)

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