Résumé

Le Constitutionnalisme africain est frappé de paradoxe. Autant les représentants du Peuple peuvent se montrer surpuissants au point de s’extraire de l’emprise de leurs mandants, autant ils peuvent être rendus complètement impuissants. Cette réalité s’inscrit dans la dialectique   du stable et du variable. Le stable est reflété par la présidence impériale et relativement par le parlement puissant. Le variable est reflété par le déclassement des représentants par des forces instituées ou non. L’incapacité des représentants à pouvoir toujours parler et agir au nom du Peuple permet de conclure à leur impuissance. Face à des entités non élues et qui parlent seulement pour elles, les Représentants ont du mal à faire le poids. Quels en sont les traits ? L’impuissance des représentants a plusieurs figures. Atténuée, elle prend la figure de la simple concurrence. Accentuée, elle prend la figure extrême de la dépossession. Le thème de l’impuissance des représentants est une contribution à l’étude des régimes politiques africains. Aucune pureté ne s’en dégageant, il faut faire le constat de régimes atypiques et surtout mutants.

Mots clés : Impuissance, Représentants, élus, Peuple, démocratie.

MAKOUGOUM Agnès

Agrégée de droit public - Enseignante à l’Université de Yaoundé II