Résumé : Le droit coutumier africain étudié par la doctrine est réduit à un certain nombre de principes dont l’inaliénabilité de la terre, réductrice pour les uns et marque d’originalité pour les autres. Mais s’est-on, suffisamment, demandé quelles sont les véritables raisons qui fondent ce principe ? Car  le caractère sacré, longtemps avancé comme fondement, s’est révélé être une réalité transcendante plutôt qu’immanente comme l’avais perçu la doctrine. Quant au collectivisme, sa conception relève d’une erreur manifeste du fait d’une surestimation de la soumission de l’individu au groupe, de la personne du chef de terre et surtout de l’ignorance des contours de la famille africaine. Ce qui a donné lieu à des théories les plus extravagantes les unes que les autres telles que des familles extrêmement élargies qui absorbent fils, esclaves et clients ou des familles villages sans discernement entre dimension sociale et juridique.

Mots clefs : collectivité-coutume-famille-inaliénable-sacré-terre.

 Abstract: African customary law studied by scholars is reduced to a certain number of principles, including the inalienability of land, which is reductive for some and a mark of originality for others. But has enough thought been given to the real reasons behind this principle? For the sacredness, long advanced as a foundation, has turned out to be a transcendent reality rather than an immanent one, as the doctrine had perceived. As for collectivism, its conception is a manifest error due to an overestimation of the individual’s subjection to the group, the person of the land chief and, above all, the ignorance of the African family’s contours. This has given rise to theories, each more extravagant than the last, such as extremely extended families that absorb sons, slaves and clients, or village families without distinction between social and legal dimensions.

Keywords: collectivity-custom-family-inalienable-sacred

Mouhamadou BA

Assistant à la FSJP-UCAD / Département d’histoire du droit et des institutions