Pendant longtemps la communauté internationale, à travers les grandes puissances ou les institutions internationales, a été très peu regardante sur la gestion politico-économique souvent chaotique des États du Tiers-Monde, notamment des États post-coloniaux africains. Le contexte de guerre froide a certainement favorisé cet état de choses, les deux blocs essayant d’imposer leurs modèles idéologiques sans se soucier des moyens utilisés au sein de chaque État allié [1]. Les États occidentaux, loin d’œuvrer pour l’implantation des structures démocratiques à travers le monde, ont au contraire favorisé, soutenu ou toléré des régimes autoritaires, surtout si ces derniers, se déclaraient hostiles au socialisme2. L’ex-URSS a, pour sa part, toujours soutenu les régimes communistes sans se soucier de la réalité des droits de l’homme dans ces pays.
(…)

[1] On se remémore encore cette anecdote révélatrice à propos du président Kennedy qui à propos d’un dictateur aurait eu ces mots : « Je sais qu’il est un salaud, mais c’est mon salaud, il n’est pas le salaud de Moscou. »

Jean-Louis ATANGANA AMOUGOU

Professeur de droit public Directeur du CEDIC (Centre d’Études et de recherches en Droit International et Communautaire) Université de Yaoundé II (Cameroun)

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