La constitution du 23 décembre 2001 est l’aboutissement d’une longue crise – non encore totalement réglée à ce jour – provoquée par la déclaration unilatérale d’indépendance du 3 août 1997 d’Anjouan (N’Dzuwani), une des îles composant la République fédérale et islamique des Comores, les deux autres étant la grande Comore (N’Gazidja) et Mohéli (Mwali), plus Mayotte (Maore) appartenant à la République française. Cette crise séparatiste s’est doublée d’une crise constitutionnelle et politique avec la survenance d’un nouveau coup d’État, qui s’inscrit dans une histoire marquée par une vingtaine de coups d’État ou tentatives en 25 ans d’indépendance ; réalisé par le Colonel Azali Assoumane en date du 30 avril 1999, il est aux yeux de son auteur justifié par les manifestations anti anjouanaises à la grande Comore et l’échec des tentatives de règlement entreprise par l’OUA, l’Ile d’Anjouan persistant dans son refus de signer l’accord d’Antananarivo du 23 avril 1999 auquel étaient parvenus les forces politiques comoriennes.
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- Auteur/autrice de la publication :Jean du BOIS de GAUDUSSON
- Post published:juin 2003
- Post category:Numéro 3 : juin 2003
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Jean du BOIS de GAUDUSSON
Professeur
Directeur du CERDRADI
Président honoraire de l’Université Montesquieu - Bordeaux IV