La limitation du nombre de mandats présidentiels serait-elle devenue l’une des pierres angulaires du néo-constitutionnalisme africain d’expression francophone ? On pourrait le croire, à en juger par le nombre de nouvelles constitutions qui ont consacré selon des modalités diverses, le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels, dans la perspective d’une limitation du pouvoir dont l’exercice a trop souvent conduit à des dérives. Ce choix effectué par des constituants africains, qui ont certainement tiré les leçons de plusieurs décennies de présidentialismes négro-africains, suscite de vives controverses quant à son bien-fondé. Si le principe de la limitation du nombre de mandats électifs peut s’accommoder à tout type de régime constitutionnel, il n’en demeure pas moins que c’est dans les régimes présidentiels ou présidentialistes qu’il trouve le plus à s’appliquer.
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Augustin LOADA

Agrégé de droit public et de science politique Université de Ouagadougou (Burkina Faso)

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