RESUME :
La gestion des crises constitutionnelles en dehors du cadre prévu par la Constitution apparait comme la nouvelle tendance du constitutionnalisme en Afrique noire francophone. Alors qu’on pouvait encore en douter, droit constitutionnel africain de l’exception prospère de plus en plus sur le fondement des normes supraconstitutionnelles. Ces normes qui s’articulent autour des Chartes de transition d’une part et des Accords politiques d’autre part, confirment l’inclinaison décisionniste du constitutionnalisme africain. Loin de l’unité et de la cohérence de l’ordre juridique voulu par le Maître de Vienne, l’enchevêtrement normatif africain se complexifie avec le déclassement de la Constitution qui devient progressivement une norme secondaire et non primaire.
Mots-clés : supra-constitutionnalité, crises, Chartes de transition, Accords politiques, constitutionnalisme.
ABSTRACT:
The management of constitutional crises outside the framework provided by the Constitution appears to be the new trend in constitutionalism in French-speaking black Africa. While one could still doubt it, African constitutional law of exception thrives more and more on the foundation of supraconstitutional norms. These standards, which revolve around Transition Charters on the one hand and Political Agreements on the other, confirm the decisionist inclination of African constitutionalism. Far from the unity and coherence of the legal order desired by the Master of Vienna, the African normative tangle becomes more complex with the downgrading of the Constitution which gradually becomes a secondary and not primary norm.
Keywords: supra-constitutionality, crisis, Transition Charters, Political Agreements, constitutionalism.