
Résumé
L’écriture des Constitutions est une thématique tellement importante qu’elle a occupé pendant longtemps, la pensée des brillants esprits des Lumières et a été systématisée par les contemporains et continue d’avoir une place de cité jusque-là. Cependant, l’analyse de ces phénomènes n’a pas été suffisamment querellée du moins par les chercheurs africains si bien qu’on est emmené parfois à croire systématiquement que la Constitution est de facto écrite par le constituant originaire, le « peuple » et qu’il s’exprime singulièrement par l’assemblée constituante pour élaborer et par le référendum constitutionnel pour adopter. À défaut de l’intervention directe du peuple, on lui attribue celui de la représentation (pouvoir constitué) alors même que cette conception est en crise et prête à confusion. Ce qui manifestement, remet en question la dualité des principes d’établissement d’une Constitution et qu’il fallait fouiner dans la Théorie Structurante du droit et la Théorie de Fiction afin de provoquer à la réflexion et au débat. L’objet se dessine donc maintenant et il s’agit de repenser les concepts et les pratiques, de les renvoyer aux représentations souvent non dites et non problématisées, qui en forment pourtant en réalité, le fondement de la pensée de l’écriture de la Constitution. Il importe dans cette veine, d’évaluer leurs cohérences en mettant en dialogue notre démarche avec d’autres, non pas de dire la vérité de la Constitution et du droit constitutionnel mais en dégager les équivoques.
Mots clés : Écriture, sens, Constitution, expérience, Tchad
Abstract
The writing of Constitutions is such an important theme that it has occupied for a long time, the thought of the brilliant minds of the Enlightenment and has been systematized by contemporaries and continues to have a place of city until now. However, the analysis of these phenomena has not been sufficiently disputed at least by African researchers so much so that we are sometimes led to systematically believe that the Constitution is de facto written by the original constituent, the « people » and that it expresses itself singularly by the constituent assembly to elaborate and by the constitutional referendum to adopt. In the absence of the direct intervention of the people, we attribute to it that of representation (constituted power) even though this conception is in crisis and lends itself to confusion. Which clearly calls into question the duality of the principles of establishing a Constitution and that it was necessary to delve into the Structuring Theory of Law and the Theory of Fiction in order to provoke reflection and debate. The object is now emerging and it is a question of rethinking the concepts and practices, of referring them to the often unspoken and unproblematized representations, which nevertheless form in reality the foundation of the thought of the writing of the Constitution. It is important in this vein to evaluate their coherence by putting our approach into dialogue with others, not to tell the truth of the Constitution and constitutional law but to identify the ambiguities.Keywords : Scripture, meaning, Constitution, experience, Chad