Résumé :

L’accès à la justice est un droit subjectif fondamental, consubstantiel à la survie d’un État comme la RCA, terrain de crises itératives. On peut affirmer avec une marge d’erreur réduite que l’une des causes qui innervent ces crises notamment sécuritaires, est la difficile consommation de la justice par le citoyen ; la fragmentation du tissu social en Centrafrique trouve l’un de ses fondements dans l’absence criarde de justice, car le citoyen voit en justice une justice de l’injustice, par conséquent, ne se sent plus en sécurité ainsi que ses biens. Trop souvent, la question de justice n’est convoquée que pour alimenter les discours plaisant aux oreilles. Or, une société qui fait un lit saumâtre à la justice, est une société encline à subir des atrocités négativant les droits humains. Tant que la justice n’est pas hissée sur la montagne d’institutions fortes, afin de devenir la rampe de lancement de la démocratie, le Centrafrique serait un bon candidat pour le mythe de Sisyphe.

Mots clés : Accès – Justice- Insécurité – Paix

Abstract

Access to justice is a fundamental right, consubstantial to the life of state such as the CAR, the scene of repeated crises. The fragmentation of the social fabric in the CAR is rooted in the glaring absence of justice as citizens see justice as the justice of injustice, and consequently no longer feel secure in their property. All too often, the question of justice is invoked only to fuel the rhetoric that pleases the ears. Yet a society that makes a brackish bad for justice is a society prone to atrocities that negate human rights. As long as justice is not elevated to the status of a strongs institutions, it will become the launching pad for democracy, the CAR would be a good candidate for the myth of Sisyphus.

Key words: Access – Justice – Insecurity – Peace



YANDIA Christ Héritier Ethisse

Doctorant en Droit Privé - Université de Bangui - Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique (CCRAG)