« Les Etats africains doivent se doter d’outils indispensables à l’évaluation des risques budgétaires liés à la mise en œuvre des projets PPP » . Telle est la principale recommandation issue du séminaire de formation conjointement organisé les 02 et 03 novembre 2017 à Ouagadougou par le ministère de l’économie, des finances et du développement du Burkina Faso et le Fonds Monétaire International (FMI). Cette recommandation met le curseur sur la prévention des risques liés au développement des contrats de partenariats. Au surplus, elle interpelle les gouvernants sur la nécessité d’une meilleure gestion des risques budgétaires relatifs aux investissements innovants. La légitimité du besoin d’infrastructures ne doit pas favoriser des choix politiques hasardeux. En effet, la Banque mondiale estime que le continent africain doit dépenser 93 milliards de dollars (44% pour l’énergie, 23% pour l’eau et l’assainissement, 20% pour les transports, 10% pour les TICS et 3% pour l’irrigation) pour combler son manque d’infrastructures . Or, c’est dans un contexte marqué par la crise financière, la baisse des investissements directs et des recettes inhérentes à la chute des cours des matières premières d’exportation que les Etats africains doivent trouver les ressources nécessaires. Face à cette équation, les acteurs internationaux préconisent la recherche de ressources complémentaires, voire alternatives de financement accordant une place de première importance aux investissements privés . A l’issue d’une mission qu’elle a effectuée au Sénégal, le Fonds monétaire international a recommandé au gouvernement de réduire le niveau de sa dette et de trouver les moyens pour financer ses programmes et faire des efforts pour améliorer les recettes.

Seni Mahamadou OUEDRAOGO

Professeur titulaire de droit public, Université Ouaga II (Burkina Faso)

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