Résumé :

La Science politique traite de l’objet « femme » depuis le milieu des années 1950 avec la variable « sexe » dans le comportement politique[1].A cet effet, cet article revendique son inscription dans le champ de la sociologie politique mais aussi dans celui des études féministes en Afrique, empruntant l’approche de la déconstruction du patriarcat. Son objectif est de revenir, d’un point de vue socio-historique sur la possibilité d’une présence et d’une position considérables des femmes du Burkina Faso et du Sénégal tout en mettant l’accent sur les controverses existantes et qui les détournent dans un premier temps, des scènes politiques et d’y avoir, dans un second temps, une situation répondant à la légalité. Cette réflexion s’interroge dès lors sur  les contradictions existantes de la présence et de la position politique des Burkinabé et des Sénégalaises ?

Assurément, le constat fait dans ces deux pays pour lesquels nous avons un discernement intuitif, fait remarquer le dynamisme  historique des femmes  dans la lutte pour l’acquisition de leurs droits, notamment politiques. Seulement en interne, il est aussi perceptible que des efforts nets restent à faire tant sur le plan de la présence des femmes sur la scène politique que sur le plan des postes ou places occupées au sein des partis ou encore dans les fonctions nominatives et électives  avec une remise en cause des normes et des discours sociaux.

Mots-clés : Présence et participation politique, femme et politique, précolonialité, Afrique et organisation sociale

Abstract :

Political science has been dealing with the object « woman » since the mid-1950s, with the variable « sex » in political behavior, and this article claims to be part of the field of political sociology, but also of feminist studies in Africa, using the approach of the deconstruction of patriarchy. Its objective is to return, from a socio-historical point of view, to the possibility of a considerable presence and position of women in Burkina Faso and Senegal, while emphasizing the existing controversies that divert them, in the first instance, from the political scene and, in the second instance, from a situation that corresponds to legality. This reflection therefore questions the existing contradictions of the presence and political position of Burkinabe and Senegalese women?

Certainly, the observation made in these two countries for which we have an intuitive discernment, points out the historical dynamism of women in the fight for the acquisition of their rights, notably political. Only internally, it is also perceptible that clear efforts remain to be made as much on the level of the presence of women on the political scene as on the level of the positions or places occupied within the parties or in the nominative and elective functions with a questioning of the social norms and discourses.

Keys-words : Political presence and participation, women and politics, pre-coloniality,  Africa and organizati

[1] Se référer aux travaux de l’école de Culumbia avec Lazarsfeld, ceux de Nonna Mayer, Duverger, ou encore ceux de Mattei Doggan.

Ndeye Astou NDIAYE

Maître-Assistante de Science politique Université Cheikh Anta DIOP de Dakar Faculté des Sciences Juridiques et Politiques