Aujourd’hui, les juridictions internationales semblent de plus en plus gagner par la fièvre environnementaliste. En effet, dans son avis sur la licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, la Cour internationale de justice (CIJ) déclare que : « l’environnement n’est pas une abstraction, mais bien l’espace où vivent les êtres humains et dont dépendent la qualité de leur vie et de leur santé, y compris pour les générations à venir. L’obligation générale qu’ont les Etats de veiller à ce que les activités exercées dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrôle respectent l’environnement dans d’autres Etats ou dans des zones ne relevant d’aucune juridiction nationale fait maintenant partie du corps de règles du droit international de l’environnement ». Dans sa décision rendue un an plus tard dans l’affaire Gabcikovo Nagymaros, la Cour internationale de justice rappellera qu’ « elle a récemment eu l’occasion de souligner dans les termes suivants toute l’importance que le respect de l’environnement revêt à son avis, non seulement pour les Etats mais aussi pour l’ensemble du genre humain »

El Hadji Omar DIOP

Docteur en droit public Enseignant-Chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

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