
Les régimes politiques africains issus des transitions démocratiques de la dernière décennie du vingtième siècle avaient, pour la plupart, construit un système électoral qui reposait sur une sorte de corrélation quasi axiomatique entre la légitimité électorale et la conduite du processus électoral par un organe indépendant de régulation des élections. Ce faisant, ils remettaient en cause ce qui, jusqu’alors, était considéré comme une tradition électorale inspirée de l’ancienne métropole et qui faisait du ministre de l’Intérieur, le principal, voire l’unique animateur d’un processus électoral qu’il organise et régule à lui tout seul, sur la base de mécanismes et procédures souvent discrétionnairement imposés par des assemblées législatives instrumentalisées.
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