RESUME

Les partis politiques sont aussi consubstantiels à la démocratie pluraliste que le suffrage universel lui-même. Ils sont, cependant au Bénin, au cœur d’une polémique qui les présente comme de « vrais faux partis ». Si ce qualificatif n’est pas sans fondement, il convient de le nuancer en prenant en compte ce qui distingue fondamentalement les partis politiques : la volonté de conquérir ou de conserver le pouvoir (Max Weber). Au-delà de la question de leur nature, la problématique suivante est celle de leur utilité sociale relative, de leur fonction, ou pour parler comme Durkheim, à quoi servent-ils ? La réponse paraît plutôt rassurante et intéressante dans un contexte national marqué par la persistance du fait ethnique et le poids de la pauvreté ; sous réserve de l’évaluation de ces fonctions praeter legem en répondant aux interrogations suivantes : est-ce que c’est efficace, est-ce que cela a un sens ?

ABSTRACT Political parties represent a need in a democratic world. But in Benin, they are said to be « so called parties ». Some reasons may justify such argument. But one may consider that what basically makes the difference between polical parties and other political organisations : the commitment to conquer political power in the city (Max Weber). If we hold this first matter to be solved (we mean the nature of political parties in Benin), the further question is, according to Durkheim, what they are useful to ? The answer seems to be praiseful in regard with the national context made of tribal awareness and poverty. Meanwhile, one should make sure, after an evaluation, that these fonctions devoted to political parties are really efficient.

Nicaise MEDE

Agrégé de droit public Professeur à l’Université d’Abomey-Calavi Directeur du Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Administration et les Finances (CERAF) Université d’Abomey-Calavi (Bénin)

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