Il est établi qu’un vent de libéralisation a soufflé en Afrique au courant des années 1990. Ce dernier avait entre autres pour objectif d’instaurer le règne des droits de l’homme et partant de la valorisation de la dignité humaine. Pourtant, si la réalité de ceux-ci est indéniable en Afrique noire francophone, il reste cependant qu’il s’opère à leur égard une attention inégale.
À la question de savoir quel est le sort réservé à celui-ci au sein des ordres constitutionnels des États d’Afrique noire francophone, il s’en dégage une reconnaissance déficiente et une opérationnalisation flottante. De ce constat,il serait envisageable que des réformes d’ensemble soient opérées afin d’offrir
à ce droit une considération renouvelée et plus garnie.  

It is established that a wind of liberalization blew in Africa during the 1990s. The latter had, among other things, the objective of establishing the reign of human rights and therefore the enhancement of human dignity. However, if the reality of these is undeniable in French-speaking black Africa, the fact remains that there is unequal attention to them. To the question of what is the fate reserved for them within the constitutional orders from the states of French speaking black Africa, there emerges a deficient recognition and a fluctuating operationalization. From this observation, it would be conceivable that overall reforms be carried out in order to offer this drou a renewed and more detailed consideration.

 

INTRODUCTION

 

            Le XXIe siècle est assurément celui de la liberté. Cette dernière se trouve être au cœur de l’ensemble des dynamiques sociales. Malgré les nombreuses transformations que l’État contemporain a connues, son besoin n’a eu de cesse de s’accroître. Ainsi, la soif qu’elle inspire est toujours exaltante et son discours est plus porteur d’espoir que le silence et l’oppression. Pourtant, « faudrait-il ne jamais oublier qu’elle est un bien fragile et qu’à vouloir trop souffler sur la flamme, on risque de l’éteindre »[1]. C’est la dialectique qui caractérise l’existence de la liberté, car en même temps consubstantielle à l’existence humaine, en même temps menacée, ce qui fait d’elle l’objet d’une conquête permanente. Celle-ci conduit alors assez souvent l’Homme à aller à sa quête lorsqu’elle est compromise dans son lieu de vie originel en l’érigeant en étranger à la recherche de sécurité et de stabilité. C’est au cœur de ce trinôme complexe de stabilité, liberté et de sécurité que se situe toute la problématique du droit d’asile.  


[1] F. TERRÉ, ‘Sur la notion de libertés et droits fondamentaux’, in R. CABRILLAC, M-A. FRISON-ROCHE et Th. REVÊT (Dir), Libertés et droits fondamentaux, Paris, Dalloz, 16è Ed., 2010, pp.3-5.

NTYAMA ONDO Socrate Jacobi

Docteur en Droit Public Assistant à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques - Université de Douala - Cameroun