Il est impossible d’évoquer la première génération des professeurs de droit public africains sans mentionner le célèbre nom de Joseph OWONA. Au Cameroun, il fait partie au même titre que le regretté professeur Joseph Marie BIPOUN WOUM décédé quelques mois avant[1] lui[2], des pionniers du droit public camerounais, précisément ceux à qui les coopérants professeurs français avaient, non seulement passé le fanion de l’enseignement, mais également recommandé de poser les jalons de la doctrine du droit public « made in Cameroun », et œuvre des enseignants – chercheurs camerounais. Ces illustres contemporains[3] devenus membres du Conseil constitutionnel[4], et disparus en quelques mois d’écart à l’instar de Maurice HAURIOU et Léon DUGUIT[5], sont les pères fondateurs de la science du droit public au Cameroun.
Le professeur Joseph OWONA né le 23 janvier 1945 à Akom au Sud du Cameroun, a, après avoir obtenu la licence en droit public à l’Université de Yaoundé en 1968, et deux Diplômes d’études supérieures de Droit Public (1969) et de Science Politique (1970), soutenu sous la direction du professeur André MATHIOT, sa thèse de doctorat intitulée : « La notion d’intégrité territoriale dans la vie politique et le droit constitutionnel français depuis 1789 », à l’Université de Paris II en 1972.
[1] Précisément le 28 juin 2023.
[2] Le Professeur Joseph OWONA est décédé le 06 janvier 2024.
[3] Pr BIPOUN WOUM Joseph Marie (1940 – 2023) ; Pr Joseph OWONA (1945 – 2024)
[4] Le Pr BIPOUN WOUM Joseph Marie a été nommé membre du Conseil constitutionnel le 07 février 2018, alors que le Pr Joseph OWONA a été nommé membre de cette auguste juridiction le 15 avril 2020.
[5] Léon DUGUIT est décédé le 18 décembre 1928 ; Maurice HAURIOU est décédé 12 mars 1929.