Le Mali est un pays sous-développé qui doit relever des défis multiples et variés. Ses finances publiques se caractérisent donc par une croissance régulière et importance des dépenses et une baisse continuelle des ressources régulières.

Ce phénomène n‘est pas propre au Mali ; il s’explique d‘une part, par le poids des charges de souveraineté, avec la création récente de divers services centraux, d’autre part, par une variété de charges inévitables destinées à soutenir l’économie nationale et à asseoir une infrastructure indispensable de voies de communications. Et la décentralisation entreprise depuis une douzaine d‘années n’y a rien changé ! Aussi le professeur Loïc PHILIP a-t-il raison de souligner que, dans les États sous-développés, « sacrifier les dépenses économiques aux dépenses administratives et sociales, c’est pratiquement renoncer au développement ; sacrifier les dépenses culturelles, sociales ou de santé publique, c’est abandonner tout espoir de réduire avant longtemps la misère et l‘injustice actuelle. Réduire les dépenses administratives, c‘est accepter une politique d‘austérité et de sacrifice d‘un régime autoritaire ».
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