Fin 1999, les États d’Afrique subsaharienne sont redevables au titre de la dette extérieure de près de 200 milliards de dollars. 60% de la dette de la région est due aux créditeurs publics bilatéraux, 23 % aux institutions multilatérales et le reste à des créanciers privés [1]. La question du remboursement se présente sous la forme d’un problème de dette publique envers les États (dette bilatérale) et envers les organisations internationales, telles le FMI et la Banque Mondiale (dette multilatérale).

Depuis le milieu des années quatre-vingt, moment où s’installe la crise de la dette, les cessations de paiements se multiplient et les arriérés s’additionnent. Eu égard à la spécificité de la situation, les créanciers bilatéraux comme multilatéraux ont de manière empirique développé des méthodes en vue d’offrir des facilités de paiement fondées sur le rééchelonnement de la dette due. À cet effet a été sollicité le Club de Paris, instance informelle qui réunit depuis 1956 les créanciers bilatéraux, de manière à garantir des facilités de paiement harmonisées entre eux et faire en sorte que le débiteur ne puisse jouer sur la générosité de l’un pour financer les exigences de l’autre. Dans cette perspective, le Club de Paris traite ou retraite tous les crédits intergouvernementaux concessionnels ou non, ainsi que les crédits à l’exportation garantis.
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[1] « L’Afrique subsaharienne peut-elle sortir du non-développement ? » Problèmes économiques, n° 2.621, 16 juin 1999

Loïc GRARD

Professeur de droit public Directeur du CRDEI Université Montesquieu - Bordeaux IV

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