L’élection est inséparable de la démocratie. Devenue selon la formule de Philipe Ardan, « un rite démocratique »1, elle fait l’objet d’une reconnaissance internationale car le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis, est inscrit notamment dans la déclaration universelle des droits de l’homme2 et le pacte international relatif aux droits civils et politiques3. Par conséquent, et, à partir du moment où l’on est passé « des pouvoirs hérités aux pouvoirs élus 4 », il s’est avéré indispensable qu’émerge et se développe en Afrique un corps de règles encadrant l’organisation et le bon déroulement des élections c’est-à-dire le droit électoral5. Plus important encore fut la nécessité d’élaborer une procédure de contestation des élections des autorités chargées d’exercer le pouvoir d’Etat c’est-à-dire d’organiser le contentieux électoral dont la présente réflexion se propose d’examiner celui relatif à l’élection présidentielle. Le champ géographique portera sur les Etats d’Afrique noire francophone6.

Léon Dié KASSABO

Maître-assistant à l’Université Ouaga II, Docteur en droit public Burkina Faso

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